Habeen se voit ici prolongée à travers un « volume 2 ». La première partie est née en 2015 ; ce second volet peut aussi bien se voir comme une suite que comme de nouvelles images venant s’immiscer entre celles de la série initiale. Dans tous les cas, c’est un complément qui vient deux ans après les premières images. Comme si je devais aller plus loin dans l’exploration de la nuit. Comme si je me devais de compléter un puzzle.
La nuit est à la fois terrifiante et intrigante, tout comme le sommeil, perte totale de contrôle sur nous-même et sur les événements. Les lumières se mettent à danser, à nous envelopper. Elles rassurent l’enfant qui se réveille en pleine nuit, elles inquiètent celui qui sommeille en moi car ne font pas se lever le jour plus vite. D’où viennent ces lumières ? Pourquoi s’animent-elles ? Le but à travers le projet Habeen n’est pas de savoir ce qu’elles sont ni pourquoi elles agissent ainsi, mais plutôt de les observer sans ciller. C’est affronter la nuit pour mieux savourer le jour.
« La question est celle-ci : d’où vient l’homme ? Où va l’homme ?
Je la résous triomphalement en disant : l’homme va et vient dans la nuit. »Emile zola